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Marge brute des cultures de vente 2019

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La Chambre d’agriculture de la Mayenne vous propose la nouvelle édition de sa brochure "Marges brutes des cultures de vente". Ce document fait un point technico-économique sur la conduite des cultures. 

Podium 2019 : blé, colza et féverole !

Le blé retrouve une première place avec la meilleure marge brute des cultures de vente pour la récolte 2019 à 875 €/ha. C’est la 3ème meilleure valeur atteinte depuis 10 ans après celles exceptionnelles de 2012 (1187 €/ha) et de 2010 (929 €/ha). Le blé fait partie des valeurs sûres pour une marge brute au-delà de 750 €/ha.

Le colza est juste derrière le blé avec une marge brute de 855 €/ha. Il occupait cette place de leader l’année dernière (6 fois sur les 12 dernières années) et n’est jamais descendu du podium en 12 ans. Le colza est une valeur refuge qui malheureusement ne peut pas revenir trop souvent dans les assolements pour des raisons agronomiques. En moyenne sur 10 ans, le colza génère la meilleure marge brute à 869 €/ha, soit environ 100 €/ha de plus que celle du blé.
Plus surprenant, la féverole complète le classement sur la 3ème marche avec une marge brute en 2019 de 717 €/ha. C’est d’autant plus marquant que la féverole occupe la dernière place dans l’analyse sur 10 ans. Le résultat de 2019 s’explique par un très bon rendement à 38 q/ha (le meilleur des 20 dernières années) couplé à un bon prix de vente à 235 €/t (le meilleur des 10 dernières années). Même si cette situation reste inhabituelle, c’est une légumineuse qui retrouve de l’intérêt dans une rotation. N’ayant pas de marché référence comme en blé ou en colza, son prix de vente est aussi celui qui reste le plus variable.

Une majorité entre 500 et 700 €/ha

Concernant les autres cultures ayant une marge brute entre 600 et 700 €/ha, on retrouve 2 céréales à paille que sont l’orge d’hiver et le triticale. Le rendement de l’orge égale, voire dépasse localement, son record de 2015 et celui du triticale fait partie des bonnes années. Le maïs grain est à la limite. C’est la seule culture de vente à voir sa marge brute baisser sur un an à 592 €/ha, avec un rendement impacté à la baisse (-11 % par rapport à la moyenne sur 5 ans) par la canicule au cours de la floraison l’été dernier. Le prix de vente est en baisse de 10 €/t.

Autour de 500 €/ha de marge brute, on retrouve le pois à 526 €/ha qui ne profite pas d’un prix très intéressant. L’écart pois-blé n’est que de 20 €/t. Cette prime pois est en baisse depuis 4 ans. Pour le tournesol, c’est plutôt un rendement qui a du mal à se « déplafonner » en Mayenne. Le segment de l’oléique avec une prime sur le prix de vente peut apporter de l’intérêt économique. Sur le segment classique, la compétition des pays de la mer Noire avec des productions en forte hausse ces dernières années pénalise de plus en plus notre marché.