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Projet ARENA - Anticiper les régulations naturelles

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ARENA - Evaluer les régulations naturelles en grandes cultures par les auxiliaires présents dans les parcelles : construction de ressources pour intégrer ce service dans le raisonnement de la protection intégrée

La régulation naturelle des bio-agresseurs apparaît comme l’un des leviers pour diminuer le recours aux produits phytosanitaires. Cependant, ce mécanisme reste assez mal compris et difficile à prévoir.

Le projet CASDAR ARENA "Favoriser les régulations naturellement à l’œuvre dans les parcelles pour lutter contre les bio-agresseurs" vise, dans ce contexte, à déterminer les facteurs favorisant les régulations naturelles afin de les anticiper. Le projet s’intéresse, à partir d’observations en parcelles, à mettre à disposition des apprenants, des agriculteurs et de leurs conseillers des ressources (connaissances, méthodes d’observation, outils de diagnostic et de prévision) pour évaluer la contribution des auxiliaires à la régulation des ravageurs en grandes cultures.

Le projet ARENA est porté par Arvalis, avec le financement du CASDAR et compte parmi ses partenaires : 

Période du projet :
2017-2020.


Le réseau de parcelles suivies et les protocoles

Près de 160 parcelles réparties dans diverses régions françaises ont fait l’objet de suivis depuis le lancement du projet dont 53 en Pays de la Loire. Le projet ARENA s’intéresse en priorité à la régulation des limaces et pucerons de printemps et d’automne dans des cultures de colza, blé, orge et maïs.

Pour le suivi des limaces et des prédateurs de limaces

Des pièges à limaces disposés dans les parcelles permettaient de suivre les populations de limaces. Les dégâts étaient également observés sur plantes durant les périodes de sensibilité des cultures. Pour suivre les prédateurs de limaces se déplaçant majoritairement sur le sol, des pots ont été enterrés (Pot Barber), le haut du pot affleurant à la surface du sol. Ce piège passif, permettait de piéger les arthropodes (carabes, staphylins, araignées…) lors de leurs déplacements à la surface du sol.

Pour le suivi des pucerons et de leurs prédateurs (les aphidiphages)

Le suivi des pucerons s’est fait via des observations sur plantes dans les parcelles et par des suivis de développement de colonies au cours des semaines. L’augmentation du nombre d’individus dans les colonies ou leur déclin étaient notés ainsi que la présence de prédateurs ou de parasitoïdes. Les aphidiphages (coccinelles, syrphes, hyménoptères parasitoïdes…) étaient suivis par observations sur plantes et en vol ainsi que dans des cuvettes jaunes.

Focus : le protocole biomoléculaire

En Vendée, comme dans 4 autres départements, des suivis biomoléculaires ont été réalisés durant l’automne hiver 2018 et le printemps 2019. Deux parcelles ont fait l’objet de suivis matin et soir durant 5 semaines entre novembre 2018 et juin 2019, afin de prélever les carabes actifs la nuit (en passant relever les pièges le matin) et les carabes actifs le jour (en passant en fin de journée).  

L’objectif de ce protocole est de mieux connaître les proies consommées par les carabes. Les échantillons, 5 843 carabes au total, vont être analysés en Autriche à l’Université d’Innsbruck. L’ADN de chaque proie étant différent, le protocole consistera à identifier les ADN présents dans le tube digestif des carabes prélevés et ainsi déterminer les proies qui constituent leur alimentation. Une diversité de carabes a été prélevée : certains très fréquents en milieux agricoles et d’autres plus rares. Ce sera l’occasion de connaître les proies consommées par chacun et d’améliorer la connaissance de leur pouvoir de régulation sur les ravageurs de cultures.

Webinaire - Résultats du projet ARENA : comprendre les régulations naturelles et améliorer leur prise en compte dans la conduite des cultures