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Projet COPERF-GC-BIO - Améliorer la conduite et les performances des grandes cultures bio en Pays de la Loire

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COPERF-GC-BIO : un projet visant à optimiser les performances des Grandes cultures bio en Pays de la Loire

Les filières animales (ruminants et monogastriques) présentes sur le territoire ligérien et les besoins en alimentation humaine créent une demande forte en cultures biologiques, non satisfaite à ce jour. Dans ce contexte, le développement de la filière grandes cultures biologiques est un enjeu majeur. L’amélioration de la conduite et des performances des systèmes de cultures biologiques est un axe de travail prioritaire. Cela passe par la sélection de variétés adaptées à l’Agriculture biologique, l’amélioration de la gestion de l’azote au sein de la rotation, la maitrise durable des adventices et des bio-agresseurs, la sécurisation et la diversification des cultures produites. 

Ce projet est organisé en 3 actions : 

  1. identifier les variétés les plus adaptées à l’agriculture biologique,
  2. optimiser les interactions entre espèces dans le temps et dans l’espace
  3. optimiser l’utilisation d’amendements extérieurs et de stratégies agronomiques innovantes. 

Le projet COPERF-GC-BIO a été piloté par la Chambre d'agriculture régionale des Pays de la Loire et financé par le Conseil régional des Pays de la Loire, en partenariat avec les organismes suivants :

Période du projet :
2014-2016


Principaux résultats

Identifier les variétés les plus adaptées à l’agriculture biologique

D’une manière générale, les différents réseaux de criblage variétal mis en œuvre en Pays de la Loire ont permis de proposer aux agriculteurs une description des variétés selon des critères importants en AB : pouvoir couvrant, vigueur de départ, résistance aux maladies, hauteur, etc. Ces critères n’étant pas toujours renseignés dans l’évaluation classique des variétés, ce travail permet aujourd’hui aux agriculteurs biologiques de réaliser leur choix de variétés selon des critères primordiaux en AB. En céréales à paille, l’investissement engagé dans le réseau de criblage variétal régional a permis d’identifier de nouvelles variétés de blé tendre adaptées à la panification (GHAYTA, UBICUS, ADESSO, TENGRI, TOGANO, HANSWIN, RUBISKO…). 

Grâce à la valorisation de ce travail au sein du réseau national piloté par l’ITAB, il a été mis en évidence l’importance de travailler sur la qualité technologique des variétés et pas uniquement sur le taux de protéines. Ainsi, certaines variétés qui ne répondent pas au seuil de protéines fixé par la meunerie présentent malgré tout un intérêt pour la meunerie biologique (cas de la variété RUBISKO). En triticale, le contournement des résistances aux maladies du feuillage (notamment rouille jaune) nous a obligés à trouver des solutions très rapidement. Le réseau de criblage variétal a permis d’identifier des nouvelles variétés productives et résistantes aux maladies (TRIBECA, KEREON,VUKA, ELICSIR, JOKARI, BIKINI). En grand épeautre, seule la variété ZOLLERNSPELZ répond aux exigences fixées. En seigle, les variétés D.RUBIN et ELEGO ressortent comme les plus intéressantes. En maïs, le projet COPERF-GC-Bio nous a permis de mettre en place un réseau de criblage variétal régional, dispositif inexistant auparavant.

Optimiser les interactions entre espèces dans le temps et dans l’espace

Les travaux menés dans le cadre du projet COPERF ont permis de mettre en évidence les avantages techniques des associations de cultures : maitrise du salissement, gain de productivité, élévation de la teneur en protéines de la céréale, effet tuteur… Le déploiement de cette technique sur la culture de blé tendre d’hiver et des protéagineux nous permet aujourd’hui de proposer des recommandations pratiques pour sécuriser la production de ces cultures.

En blé tendre d’hiver, la conduite avec un protéagineux a permis un gain systématique de protéines (en moyenne de + 1 point en 3 ans) et une amélioration de la productivité à l’hectare malgré une perte de rendement en blé de 10 q/ha en moyenne sur 3 ans. En protéagineux (lupin, féverole et pois), la conduite avec une céréale semée à 20 ou 30% permet de réduire la pression adventices de manière importante, tout en maximisant la production de protéagineux. Ces pratiques innovantes permettent de sécuriser la production de protéagineux par les agriculteurs, tant sur le point agronomique qu’économique, et ainsi répondre à une attente très forte de la filière animale en protéines.

Optimiser l’utilisation d’amendements extérieurs et de stratégies

Les amendements extérieurs testés dans le cadre de ce projet sont de 2 ordres : nutrition des plantes ou protection des cultures. Les essais menés sur la fertilisation organique du blé tendre permettent de mettre en évidence les produits les plus performants (fientes de volailles et lisiers), les dates d’apports optimales (1 mois avant le stade épi 1cm) et de mettre en avant un effet dose d’apport parfois irrégulier.

Malgré tout, aucun apport ne permet d’améliorer la teneur en protéines du blé. Les essais menés sur l’utilisation de produits biostimulants sur blé tendre ne font ressortir aucun effet rendement ou protéines des produits testés. La lutte contre les oiseaux nuisibles par l’enrobage des semences avec des produits répulsifs semble prometteuse. Parmi les produits testés, certains présentent une efficacité élevée en conditions contrôlées. Malgré tout, ces produits doivent être testés au champ et bénéficier d’une AMM pour pouvoir être distribués et conseillés. 

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