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Projet BIOFERTIAZOTE - Impacts de différents modes d'entretien de la fertilité des sols sur l'azote assimilable dans les moûts de raisins blancs bio

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Expérimenter des techniques de fertilisation organiques globales sur la teneur en azote des moûts de raisins

L’enherbement des vignes est une pratique courante qui a de nombreux avantages en viticulture biologique mais qui a pour inconvénient majeur de diminuer la teneur en azote assimilable dans les moûts. Cette carence entraîne des fermentations alcooliques longues et parfois un arrêt précoce. La correction de cette carence azotée via des engrais foliaires ou des apports d’azote à la cave restent aléatoires, coûteux et peu satisfaisants pour les viticulteurs biologiques qui souhaitent privilégier l’expression de leur terroir dans leur vin. 

Par ailleurs, les apports d’azote en vinification biologique sont restreints par le nouveau cahier des charges européen, ne sont pas autorisés par les chartes privées biodynamiques (Demeter, Biodyvin) et sont interdits pour l’export en Amérique du Nord (Canada et EtatsUnis). L’apport d’azote au sol reste alors la seule voie envisageable pour corriger la carence azotée des moûts biologiques. Cependant la gestion de ces apports est difficile à maîtriser en viticulture biologique étant donné ses impacts sur la vigueur et la sensibilité sanitaire de la vigne. 

Ce projet a été piloté par la Chambre régionale d'agriculture Pays de la Loire, financé par le Conseil régional des Pays de la Loire et France AgriMer et mené en partenariat avec les Chambres d'agriculture départementales de la Loire-Atlantlique et de Maine-et-Loire et l'ATV49.

Période du projet :
Janvier 2013-Décembre 2017.


Objectifs du projet

Cette étude vise à expérimenter des techniques de fertilisation organiques globales (apports à la fois de matières facilement minéralisables et de matières stables) sur la teneur en azote des moûts de raisins. Différents apports ont été testés : enfouissement de couverts végétaux, apports de compost jeune, apports de produits commerciaux (engrais booster).

Sur 4 sites en Val de Loire (Muscadet et Anjou-Saumur) et 4 millésimes successifs (2014,2015, 2016, 2017), nous avons mesuré les impacts de ces différents modes de fertilisation sur l’azote assimilable des moûts. Nous avons réalisé l'étude sur les cépages Melon de Bourgogne, Chenin, Chardonnay et Cabernet Franc.

L’objectif est de donner aux vignerons bio et aux techniciens viticoles de nouveaux outils (techniques et économiques) sur lesquels s’appuyer pour faciliter les fermentations alcooliques.

Principaux résultats

La synthèse de l’ensemble des résultats étant en cours, il est difficile de tirer des conclusions globales de ce projet expérimental à ce stade.

L’effet millésime s’avère néanmoins être majeur, notamment pour la levée et le développement des engrais verts, qui influence la biomasse produite et donc l’azote disponible, mais aussi pour les processus de minéralisation.

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