Projet REFLEX ACS - Faire progresser la connaissance de l’agriculture de conservation
Capitaliser, valoriser et diffuser les expériences menées par les agriculteurs en Agriculture de Conservation en Pays de la Loire
Ce projet, lauréat de l'appel à projets REFLEX édition 2019 coordonné par l’Assemblée permanente des Chambres d'agriculture (APCA), est mis en œuvre depuis le 1er septembre 2019. Il a pour objectif de faire progresser la connaissance de l’Agriculture de Conservation en diffusant largement les expériences des agriculteurs et les résultats expérimentations.
Le projet vise à valoriser et diffuser largement les expériences menées par les agriculteurs en Agriculture de conservation existants en Pays de la Loire et des expérimentations finalisées ou en cours.
Pour ce faire, les références et expériences existantes ont été recensées et caractérisées afin d’identifier les plus remarquables. Ces dernières seront alors diffusées de différentes manières et le plus largement possible afin de les valoriser envers le plus grand nombre, agriculteurs et conseillers afin de renforcer les compétences de chacun sur la mise en œuvre de l’Agriculture de Conservation.
La responsabilité du Ministère en charge de l’Agriculture ne saurait être engagée.
Le projet REFLEX ACS est piloté par la Chambre d'agriculture Pays de la Loire et est financé par le CasDAR (relayé par l'APCA). Il mobilise le témoignage de tous les agriculteurs du réseau "Cultivons l’Agriculture de conservation" en Pays de la Loire.
| Septembre 2019-Février 2021 |
Chiffres clés
Carte des expériences recensées
Couvert permanent : 10 expériences collectées
Les expériences capitalisées sur le thème du couvert permanent montrent des pratiques d’implantation d’une culture dans un couvert déjà en place et ce couvert est le même pour tous : la luzerne. Les objectifs de la culture sont par contre différents :
- 5 expériences avec une culture céréale récolte grain (dont 1 AB)
- 5 expériences avec une culture fourragère (dont 1 AB)
Le descriptif de chacune des techniques ci-dessous est une synthèse des expériences d’agriculteurs recensées en Pays de Loire. Les intérêts ainsi que les points de vigilance sont issus de leur témoignage sur la mise en œuvre de cette pratique.
Culture récolte grain dans une luzerne vivante
Objectif : réussir une culture récoltée en grain dans un couvert permanent de luzerne
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Couverture permanente des sols (notamment en été)
- Récolte du couvert de luzerne en fourrage
- Amélioration de la structure des sols et donc de l’enracinement des cultures
- Intégration d’une légumineuse dans la rotation
- Pas d’effets sur le rendement
- Diminution de l’érosion des sols
- Réduction du travail du sol.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Gestion de la luzerne en cours de cycle de la culture
- Besoin de matériel spécifique au semis direct pour implanter la céréale
- Gestion de la luzerne avant implantation
- Coût d’implantation de la luzerne
- Difficulté de conserver la luzerne pour une culture de printemps
- Possibilité de récolte de couvert de luzerne en fourrage
Culture récolte fourrage dans une luzerne fourrage
Objectif : réussir une céréale ou un méteil récolté en fourrage dans un couvert permanent de luzerne.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Stimulation de la luzerne pour une récolte de fourrage plus précoce et plus importante sortie hiver
- Gestion du salissement dans la luzerne par le méteil
- Couverture du sol par le méteil pendant l’hiver où la luzerne est en dormance.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Semer la céréale suffisamment tôt pour avoir un fourrage précoce (fin septembre-début octobre)
- Temps de semis à l’automne
- Disposer d’un outil pour faire du sur-semis (semis direct)
- Coût des semences (possibilité d’utiliser des semences fermières de méteil).
Couverts végétaux : 26 expériences collectées
Les expériences capitalisées sur le thème des couverts végétaux sont nombreuses et diverses. 4 grandes thématiques se distinguent de par leur côté "novateur" :
- 4 expériences avec le couvert d’été
- 3 expériences avec le double couvert
- 2 expériences pour une implantation à la volée avant récolte
- 17 expériences pour maximiser la production de biomasse et améliorer la fertilité des sols
Le descriptif de chacune des techniques ci-dessous est une synthèse des expériences d’agriculteurs recensées en Pays de Loire. Les intérêts ainsi que les points de vigilance sont issus de leur témoignage sur la mise en œuvre de cette pratique.
Couvert d'été
Objectif : implanter un couvert d’été (entre 2 céréales par exemple).
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Piégeage de l’azote
- Diminution de l’érosion
- Diversité végétale
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Réussite de la levée
- Disponibilité du matériel (si semis en SD)
- Budget semences
- Passage d’outil s supplémentaire (déchaumeur/semoir ou semoir direct pour implantation)
- Temps supplémentaire pour le semis
Implantation à la volée avant récolte
Objectif : semer les couverts d’interculture dans une culture en place, quelques semaines avant la récolte.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Concurrence des adventices
- Demande peu de temps avant les récoltes
- Implantation rapide si bonne hygrométrie après le semis.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Coût de prestation (si semis réalisé par drone)
- Equipement pour semer à la volée (régularité et recouvrement)
- Temps de préparation (mélange des différents types de graines et collage des petites graines sur les grosses graines)
- Favoriser les petites graines.
Double couvert
Objectif : implanter un couvert d’été suivi par un couvert d’hiver (type METEIL).
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Couverture continue du sol de la récolte de la céréale au semis de la culture de printemps
- Biomasses correctes/présence du couvert
- Effet mulch
- Meilleure gestion des adventices par étouffement
- Meilleure structure du sol
- Meilleur ressuyage.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Besoin de temps pour implanter le couvert sitôt la moisson
- Biomasses du couvert d’été variables (disponibilité en eau)
- Budget semences.
Fertilité des sols
Objectif : implanter les couverts pour produire de la biomasse et améliorer la fertilité des sols.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Production de biomasse
- Diversité végétale
- Semence de ferme à coût faible
- Piégeage de l’azote et restitution pour la culture suivante
- Meilleure portance et meilleure structuration du sol : moins de ruissellement
- Moins de salissement
- Meilleure vie du sol
- Diminution de l’IFT herbicides si bon développement
- Diminution de la pression corbeaux-pigeons
- Diminution du risque érosion.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Biomasse irrégulière si sècheresse
- Augmentation de la pression limaces et mulots.
Semis direct : 12 expériences collectées
Les expériences capitalisées sur le thème du semis direct montrent des pratiques d’implantation dans différentes cultures :
- 3 expériences avec le semis direct des couverts végétaux
- 6 expériences avec le semis direct des cultures d’hiver
- 3 expériences avec le semis direct du maïs
Le descriptif de chacune des techniques ci-dessous est une synthèse des expériences d’agriculteurs recensées en Pays de Loire. Les intérêts ainsi que les points de vigilance sont issus de leur témoignage sur la mise en œuvre de cette pratique.
Semis direct des couverts végétaux
Objectif : implanter les couverts végétaux en semis direct.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Réussir l’implantation des couverts végétaux
- Produire un maximum de biomasse (concurrence adventices, méthanisation)
Points de vigilance cités par les agriculteurs : semer le plus tôt possible
Semis direct du maïs
Objectif : implanter du maïs en semis direct.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Amélioration de la vie du sol
- Diminution de l’usure du matériel
- Gain de temps de travail
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Méteil exporté avant semis (impact racinaire du méteil)
- Sécheresse à l’implantation à cause du méteil qui pompe l’eau
- Pression limace en fonction du couvert
Semis direct des cultures d’hiver
Objectif : implanter les cultures d’hiver (céréales) en semis direct.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Réduction des charges
- Amélioration de la vie du sol
- Diversification et rentabilité (en AB)
- Amélioration de la structure du sol (portance)
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Maîtrise des adventices
- Semoir adapté dans des résidus de maïs grain
Colzas associés : 5 expériences collectées
Les expériences capitalisées sur le thème du colza associé montrent des pratiques d’implantation de colza avec des plantes compagnes avec différents modes de conduite :
- 3 expériences avec le colza associé
- 2 expériences avec le colza opportuniste
Le descriptif de chacune des techniques ci-dessous est une synthèse des expériences d’agriculteurs recensées en Pays de Loire. Les intérêts ainsi que les points de vigilance sont issus de leur témoignage sur la mise en œuvre de cette pratique.
Colza associé
Objectif : implanter un colza associé à des plantes compagnes multiservices.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Diversification de l’assolement : possibilité d’introduire des espèces ou familles de plantes non présentes dans l’assolement
- Apport d’azote dans le système si association avec légumineuses
- Impact sur les ravageurs (dont altises) par un effet de confusion : diminution des insecticides
- Effet de couverture maximale du sol : moins de salissement (diminution des herbicides)
- Facile dans la mise en œuvre
- Pas d’investissement nécessaire sauf le coût des semences (si achat) compensé par la baisse des charges en intrants phytosanitaires
- Effet positif sur la fertilité du sol (structure, vie du sol..)
- Protection du sol en surface et diminution de l’érosion
- A l’échelle de la rotation gestion possible des graminées dans le colza.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Nécessite un semis précoce du colza
- Choisir des espèces gélives – toutefois, selon les années, le couvert ne gèle pas et il y a nécessité de détruire chimiquement le couvert
- Développement colza et couverts variables selon les années
- Vigilance sur parcelle avec fort salissement dicotylédones.
Colza opportuniste
Objectif : implanter un colza associé à des plantes compagnes, à moindre frais, en se laissant deux possibilités : soit une conduite couvert dans le cas d’un mauvais développement du colza, soit une conduite colza.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Réduction des charges sur les produits phytosanitaires
- Réduction du coût semences (car utilisation de semences de ferme)
- Maintien, voire augmentation des marges (rendements maintenus, faibles charges de mécanisation en semis direct, moindres charges en intrants notamment en azote, produits phytosanitaires (insecticides, herbicides) et semence (si semence de ferme))
- Sélection et conservation des meilleures parcelles pour un objectif de récolte de colza sinon le colza est un couvert avec protection/couverture du sol assurée : effet très positif pour le sol.
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Rotations non figées amenées à bouger selon la destination du couvert (couvert ou colza)
- Veiller à limiter les coûts en début de cycle (semences de ferme, 0 intervention, réduire charges de méca)
- Semis précoce du colza associé
- Observation nécessaire pour prise de décision quant au devenir du couvert
- Augmentation des densités de semis
- Destruction des espèces associées au printemps si non gélives et si conduite colza moissonné.
Strip-till sur maïs : 7 expériences collectées
Les expériences capitalisées sur le thème du strip-till concernent l’implantation d’un maïs au printemps (7 expériences).
Le descriptif de chacune des techniques ci-dessous est une synthèse des expériences d’agriculteurs recensées en Pays de Loire. Les intérêts ainsi que les points de vigilance sont issus de leur témoignage sur la mise en œuvre de cette pratique.
Strip-till
Objectif : implanter un maïs au strip-till.
Intérêts pointés par les agriculteurs :
- Limiter le travail du sol
- Diminuer les charges de mécanisation
- Assurer l’implantation avec un travail du sol sur la ligne de semis
- Diminuer le temps de travail
- Meilleure structure du sol
- Moins de problématique de salissement car on ne travaille que sur le rang
Points de vigilance cités par les agriculteurs :
- Localisation de l’engrais
- Nécessite 1 ou 2 passages pour assurer un bon lit de semence
- Gestion de la densité de semis
Contacts
✉ Loire-Atlantique : Florian VASSAL
Tél. 02 53 46 64 01 - 06 23 96 72 60
✉ Maine-et-Loire : Florence LEON
Tél. 02 41 96 76 37 - 06 26 64 30 30
✉ Mayenne : Fabien GUERIN
Tél. 02 43 67 36 92 - 06 77 38 00 50
✉ Sarthe : Alexandre HATET
Tél. 02 43 29 24 29 - 06 30 69 24 58
✉ Vendée : Mathieu ARNAUDEAU
Tél. 02 51 36 82 27 - 06 77 69 49 83