Vous êtes ici : Accueil > Végétal > Fertilité des sols > Projet CONSOL - Diagnostic sol

Projet CONSOL - Conduire ses cultures à partir d'un diagnostic biologique de ses sols

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Projet ConSol : assurer la fertilité des sols sur le court terme et pérenniser son système sur le long terme

Le projet ConSol vise à réajuster ses pratiques culturales en fonction de l'état biologique du sol, et ainsi favoriser la fertilité des sols et pérenniser son système. 

Deux groupes de 10 polyculteurs et un groupe de 10 viticulteurs ont réalisé leur analyses AgrInnov : vers de terre, nématodes, tests bêche, champignons et bactéries du sol (via l'ADN du sol), LEVAbag et analyses chimiques : tout y passe pour réaliser un diagnostic complet, qui a servi de base pour reconcevoir leurs pratiques agronomiques et les faire partager.

Après la mise en place d’un plan d’actions, suivi pendant 3 ans dans le cadre des groupes ECOPHYTO 30000, un second diagnostic, simplifié a été réalisé. 

Ce projet est conduit par la Chambre d'agriculture Pays de la Loire en partenariat avec l'Observatoire français des sols vivants, l'Ecole supérieure d'agricultures et l'Institut français de la vigne et du vin avec le soutien financier de l'Agence de l'eau (Ecophyto 30 000) le Conseil régional des Pays de la Loire et de l'ADEME.

Décembre 2016-Décembre 2021

 


Groupes ConSol et REVA : les indicateurs de la qualité des sols au service de l'agriculture

Analyse de sol caractérisant l’état physico-chimique du sol

  • La granulométrie ;
  • Le taux de carbone, azote, rapport C/N ;
  • La détermination du pH, la teneur en calcaire totale et phosphore ;
  • La répartition sur la CEC des cations échangeables (Ca, Mg, K, Na, Al, Mn, Fe) ;
  • La teneur en éléments traces (Cu, Cd, Ni, Pb, Zn).

État structural du sol par un test bêche

Les objectifs sont de caractériser l’habitat des organismes du sol et d’évaluer l’effet du système de culture sur la structure du sol. Le principe est d’observer le sol sur l’horizon 0-20 cm. La surface du sol permet de repérer la présence d’une croûte de battance et des traces d’érosion.

Ensuite, l’extraction d’un bloc de sol permet d’observer la structure interne des mottes (terre fine, structure grumeleuse ou compacte) qui renseigne sur la capacité d’infiltration de l’eau et la pénétration des racines. L’estimation du volume de sol occupé par des zones tassées indique la présence d’obstacle à l’enracinement, à la nutrition es cultures et à la circulation de l’eau notamment.

A la fin du test, une grille de lecture identifie la classe du sol : pas de tassement, structure à surveiller, structure compactée avec action corrective à envisager.

Évaluation de la dégradation des résidus de culture

La méthode du LEVAbagMD (photo) a pour but d’estimer la dégradation de résidus de culture dans le sol en calculant sa perte en masse au cours du temps. Le principe est d’enfouir pendant 4 mois des sacs de nylon préalablement remplis avec des pailles de céréales.

En mesurant la masse sèche avant et après le passage dans le sol, on peut évaluer la capacité des organismes à dégrader cette matière organique dans ce sol. Le positionnement du taux de dégradation sur un référentiel permet de juger si la dégradation des résidus est considérée comme très faible/faible/moyen/fort/très fort.

Analyse lombricienne

L’évaluation de l’activité des vers de terre par leur abondance et leur diversité constitue une indication sur la qualité biologique du sol. Prélevé lors des tests bêches, les vers de terre sont reconnus selon 4 groupes fonctionnels : épigés, épi anéciques, anéciques stricts et endogés. Sous ces 4 groupes, le nombre d’espèces et sous espèces sont identifiées. Un bilan croisant l’abondance et la diversité permet de positionner le sol sur un référentiel national et indique le niveau de richesse de la parcelle.

Analyse microbiologique du sol

Elle nous informe principalement sur les bactéries et champignons qui sont les micro-organismes les plus abondants et diversifiés du sol. L’abondance totale est mesurée par l’ADN microbien prélevé dans un échantillon de sol.

Le rapport champignons sur bactéries et la diversité microbienne nous renseigne sur le fonctionnement biologique du sol comme la minéralisation de la MO, la dépollution, la stabilité structurale et sur les capacités de résilience du sol en lien avec le système de production.

Analyse de la nématofaune

L’analyse est basée sur l’abondance et la diversité des populations de nématodes dans le sol. On distingue les nématodes libres (bactérivores, fongivores, carnivores, omnivores) et les nématodes phytoparasites.

Les nématodes libres sont tous bénéfiques pour l’environnement, et indique des niveaux d’activité biologique du sol, de perturbation et de qualité de la MO. Pour les nématodes phytoparasites, ils se nourrissent exclusivement sur les racines des plantes et peuvent induire des dégâts sur les cultures.

Les indicateurs nématofauniques donnent des informations sur la stabilité du milieu, la complexité des réseaux trophiques et la dynamique des flux de nutriments dans le sol.

La synthèse de ces indicateurs livre un diagnostic de sol complet sur le patrimoine biologique et l’assurance écologique de son sol : l’abondance, la diversité et l’équilibre biologique des êtres vivants dans le sol ; et sur la fertilité biologique du sol.