Désherbage électrique et biocontrôle : suppression du glyphosate

Le désherbage électrique est apparu en 2019 comme une alternative innovante pour se substituer au glyphosate. Le principe de fonctionnement est de transformer l’

énergie mécanique en énergie électrique. Le courant produit par une génératrice à l’arrière du tracteur circule à travers la plante, racines comprises, au moyen de deux électrodes, borne positive et négative afin d’avoir un circuit fermé. Le prototype est testé depuis 2017 en Suisse et dans différentes démonstrations en France en 2018. Les premiers tests conduits par Arvalis montraient des niveaux d’efficacité intéressants en conditions de sol sec et en l’absence de précipitations dans le mois suivant l’intervention. Les applications en condition de sol humide semblent présenter des efficacités plus irrégulières. La technique méritait d’être testée dans une palette de situations plus large avec des caractéristiques des plantes ciblées (racines, tiges et feuilles) et du sol (argileux, sableux, limoneux) qui présenteront des potentiels variables de résistance.

En parallèle au désherbage électrique, une modalité bio-contrôle (beloukha) a été testée. Le beloukha, constitué d’acide pélargonique à 680 g/l, est un désherbant non sélectif des cultures agissant strictement par contact. Il déstructure la cuticule entraînant la perméabilisation des cellules. Ceci engendre une déshydratation quasi immédiate des tissus. L’action du produit est très rapide et visible dans les 2 heures qui suivent l’application.