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Conjoncture agricole en Pays de la Loire, juin 2024

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A quelques jours d’élections législatives à l’issue très incertaine, la réorganisation de l’échiquier politique français en début d’été pourrait accroître un peu plus le degré d’incertitude qui environne l’agriculture régionale déjà confrontée à de multiples enjeux.

Au plan macroéconomique, l’atténuation de l’inflation soutient la consommation, même si la descente en gamme se confirme, maintenant les segments de marchés les plus qualitatifs dans une situation difficile. S’agissant des prix des intrants, ils poursuivent globalement une tendance baissière initiée au printemps dernier, tout en demeurant à un niveau toujours élevé.

Concernant l’élevage, une reprise de la collecte de lait de vache a été observée en début d’année au niveau national, comme régional, mais les enjeux à relever restent nombreux pour miser sur le retournement durable de la tendance baissière. En bovins viande, le ralentissement du recul de l’engraissement de jeunes bovins nourrit quelques espoirs sur le maintien de cette activité caractéristique de la filière régionale. Alors que la filière avicole renoue progressivement avec les volumes de production d’avant crise « Influenza aviaire », la reprise de la production de canards à rôtir est particulièrement marquée. Sur le marché de la viande porcine, l’offre est limitée, mais répond à la demande. En caprins lait, la production régionale reste stable, mais les disponibilités pour le marché sont en retrait sous l’effet de la baisse des importations. L’offre nationale de viande ovine continue de s’éroder et soutient les prix.

En productions végétales, la baisse des cours des grandes cultures semble enfin enrayée. L’excès de précipitations depuis le mois d’octobre dernier redessine les équilibres entre cultures d’hiver et de printemps dans l’assolement régional. Après un printemps mitigé pour l’horticulture-pépinière, avec une demande assez limitée sur le marché de la distribution, les professionnels restent néanmoins optimistes pour les mois prochains. En pommes de table, la fraicheur du printemps a limité la concurrence des fruits de saison sur les étals.