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Conjoncture agricole en Pays de la Loire, juin 2023

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Le contexte économique international reste très marqué par l’inflation, même si elle se réajuste. La consommation alimentaire est l’un des postes de dépenses qui souffre le plus, les cours du pétrole se replient également, mais demeurent très volatils. Les politiques des banques centrales visant à limiter l’inflation freine à la fois l’investissement et la croissance et impactent les parités monétaires. Dans ce contexte, le coût des intrants agricoles reflue également, mais demeure à des niveaux très élevés par rapport au début de l’année 2021.

S’agissant des productions animales, la collecte de lait de vache, qui avait bien résisté en 2022, se replie en Pays de la Loire principalement à cause de la décapitalisation du cheptel de vaches laitières. La décroissance du cheptel allaitant se poursuit également, soutenant les prix, mais accentuant aussi le déficit commercial en viande bovine. Les effets de l’influenza aviaire sont encore très perceptibles, malgré l’absence de nouveaux cas. La consommation de viande de poulet poursuit sa croissance, mais à nouveau au profit des importations en provenance du nord et de l’est de l’UE (Union européenne) et de l’Ukraine. La demande est forte sur le marché des œufs de consommations face à une offre limitée. Face au repli des abattages, la filière porcine française craint une concurrence agressive de ses principaux compétiteurs européens dont les prix séduisent les circuits de distribution sur le territoire national. Dans les filières petits ruminants, la production de lait de chèvre résiste et se maintient dans un contexte de recul des importations de lait espagnol. Le disponible de viande ovine (abattages et importations) se replie face à une consommation atone.

Concernant les filières végétales, les cours des céréales et des oléagineux poursuivent leur baisse sous l’effet de bonnes perspectives de récolte 2023 et du reflux du marché du pétrole. Certains marchés de production légumière, comme la tomate et le concombre connaissent une embellie, mais tardive. En horticulture, comme en pépinière, le bilan du printemps est assez mitigé. La saison, perturbée, par les conditions météorologiques sèches en février, puis humides en mars et avril, a démarré tardivement et se trouve décalée. Les cours de la pomme progressent, mais trop tardivement compte tenu de l’avancement de la campagne. En viticulture, l’impact du gel a globalement été moins fort sur la prochaine récolte que certaines années comme 2021, les sorties de chais de la campagne en cours évoluent entre stabilité et recul selon les vignobles.