Améliorer la qualité de l’air en élevage de volailles.
La qualité de l’air dépend de la présence de différents polluants atmosphériques dans l’air ambiant, comme l’ammoniac (NH3) ou les particules fines. Selon le diamètre de ces dernières, plusieurs classifications existent. D’un point de vue environnemental, on parle ainsi de TSP (particules totales en suspension) lorsqu’aucune distinction de taille n’est faite, de PM10 pour les particules de diamètre inférieur à 10 μm, et de PM2,5 pour celles au diamètre inférieur à 2,5 μm.
L’ammoniac est aussi un précurseur de particules fines (<10 μm), c’est-à-dire que sa réaction avec d’autres composés présents dans l’atmosphère aboutit à la formation de PM10 et de PM2,5[2].
La présence de ces polluants dans l’air peut avoir des impacts significatifs sur les santés humaine et animale. Cela peut entraîner dans un premier temps des problèmes respiratoires (asthme…), voire des phénomènes de brûlures au niveau de l’appareil respiratoire par inhalation d’ammoniac en forte quantité. Du fait de leur petite taille, certaines particules peuvent pénétrer plus profondément dans l’organisme, passant alors au travers des alvéoles pulmonaires pour circuler dans le sang et parfois pénétrer dans les cellules. Les problèmes de santé deviennent alors plus graves et plus généralisés : accidents cardiovasculaires, accidents vasculaires cérébraux, cancers… D’après l’OMS, près de 42 000 décès en France sont en lien avec l’inhalation de particules fines[2]. D’autre part, ces polluants peuvent également avoir des impacts néfastes sur l’environnement (dégradation des végétaux, eutrophisation des milieux, phénomènes d’acidification…).
Cette brochure compile les différents leviers (pratiques d’élevage, systèmes de productions, équipements spécifiques…) en élevage de volailles visant à limiter les émissions dans l’air de particules et d’ammoniac, et par conséquent leur impact sur les santés humaine et animale ainsi que sur l’environnement.