Comprendre les grands principes de l'agroécologie

L’agroécologie vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables, respectueux des hommes et respectueux de leur environnement.

Elle promeut des systèmes agricoles valorisant :

• la diversité
• les processus naturels (cycles de l’azote, du carbone, de l’eau)
• les équilibres biologiques entre organismes ravageurs et auxiliaires des cultures…

Et qui s'appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes, pour diminuer les pressions :

• sur l'environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter les engrais de synthèse et produits phytosanitaires...)
• sur les ressources naturelles (eau, énergie, éléments minéraux...).

L’agroécologie se situe à plusieurs échelles. Celle des

• pratiques agricoles, adaptées à la diversité des situations, valorisant la combinaison de savoirs scientifiques et de savoirs locaux.
• systèmes agricoles qui valorisent les régulations naturelles pour réduire les intrants.
• filières et territoires, avec des organisations favorables au recyclage des nutriments et une gestion économe des ressources rares (sols, eau, biodiversité, énergie).

La finalité recherchée est alors une nécessaire et étroite articulation entre production et alimentation. C’est-à-dire des systèmes alimentaires locaux, avec recherche d’une bonne santé des sols, des plantes, des animaux et des humains.

La transition agroécologique désigne un changement de modèle agricole pour mettre en œuvre les principes de l’agroécologie. Penser cette transition implique donc de la penser dans toutes ses composantes, allant des pratiques, des techniques jusqu’au métier lui-même. La transition agroécologique amène une extension des situations de travail des agriculteurs, mais aussi des conseillers agricoles, par une prise en compte plus globale et systémique de la parcelle, de l’exploitation, de l’environnement, du territoire et de leurs dynamiques. Cela exige des coordinations techniques mais aussi et surtout socio-économiques entre les différents acteurs du territoire, qui peuvent impliquer une redéfinition des normes et des institutions.

Le projet agroécologique pour la France, lancé en 2012 par le ministère de l'Agriculture, consiste à donner une perspective ambitieuse à notre agriculture en engageant sa transition vers de nouveaux systèmes de production performants dans toutes leurs dimensions. L’agroécologie rentre peu à peu dans l’esprit de plus en plus d’agriculteurs. Elle remet du vivant, du bon sens et de l’écologie dans les systèmes. Depuis plusieurs années, la Chambre d’agriculture l’intègre dans ses orientations : spécialisation de techniciens, offre de formations pour les agriculteurs, groupes Ecophyto, GIEE...

La transition agroécologique s’envisage également de façon assez forte auprès de collectifs d’agriculteurs, avec la mise en commun de projets et le retour d’expérience des "pionniers". Le mode collectif constitue un moteur et une force pour mettre en place une dynamique d’évolution. Être en collectif permet aux agriculteurs membres du groupe d’échanger, de profiter de l’intelligence collective pour trouver des réponses adaptées aux problématiques locales. De plus, dans un souhait de changements de pratiques, cela permet de se rassurer, de créer de l’émulation, tout en bénéficiant d'un accompagnement pour organiser les réflexions et les projets, grâce à un animateur ou une animatrice de la Chambre d’agriculture Pays de la Loire.

En complément de l’accompagnement collectif proposé, la Chambre d’agriculture accompagne également cette transition vers l’agroécologie au travers de divers actions mises en place : suivis d’essais, résultats d’expérimentations, projets de recherche, témoignages, fermes ouvertes, formations...

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